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Mon enfant est dysgraphique

Alors il faudra être patient…

Mon article aurait pu s’arrêter là mais puisque vous cherchez quelques conseils, je vais tenter de vous apporter quelques pistes de réflexion.

Gardez toujours en tête que « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » mais aussi qu’ « il faut laisser du temps au temps ».

Si votre enfant ne présente pas de déficit moteur ou physique, il est inutile de vous ruer dans un cabinet spécialisé avant d’avoir tenté auparavant d’appliquer les deux préceptes précédents.

L’apprentissage de l’écriture commence tôt, très tôt.

Lorsque votre enfant s’entraîne à « faire la pince », qu’il saisit entre son pouce et son index des petits morceaux de nourriture, il muscle ses doigts.

Lorsqu’il empile Lego ou Kapla, il développe son habileté et sa précision.

Lorsqu’il s’efforce à colorier sans dépasser, il fait preuve de concentration et d’attention.

Il ne lui restera plus ensuite qu’à apprendre à faire ses lacets.

Vous l’avez compris, l’écriture n’est pas une activité annexe et purement scolaire mais s’inscrit dans un long processus et fait appel à de multiples compétences.

Ne vous focalisez donc pas uniquement sur l’activité d’écriture mais n’hésitez pas à provoquer des situations qui permettront d’approcher le geste d’écriture : jouer du piano (ou d’autres instruments d’ailleurs), dessiner/peindre, jardiner, bricoler, …

Pour l’écriture à proprement parler, quelque soit l’âge de votre enfant, il faudra agir de la même façon :

1.Prendre le temps de lui apprendre à tenir son crayon ; ce sera un crayon de bonne qualité, ni trop gros ni trop fin, celui qui permet la préhension la plus souple et le tracé le plus fluide.

2.Prendre le temps de tracer sur le papier des lignes, des courbes, des ponts, des boucles d’abord très grands puis de plus en plus précis.

3.Prendre le temps de tracer dans le sable ou avec de la peinture au doigt les formes précédentes puis chaque lettre l’une après l’autre en commençant par les plus simples. D’abord grandes puis de plus en plus petites.

4.Prendre le temps d’apprendre à lier les lettres puis écrire des syllabes encore et encore puis des mots encore et encore puis des phrases EN RÉCLAMANT TOUJOURS LA PERFECTION dans le tracé.

Ce qui importe ce n’est pas le temps qu’il lui faudra pour parvenir à un résultat mais la régularité avec laquelle il s’entraînera.

Commencez par y consacrer 5 minutes par jour ou bien 1 ligne par jour puis augmentez progressivement la dose. N’ayez pas peur de provoquer une accoutumance ; au contraire. C’est un programme sans relâche mais qui ne doit jamais être un moment désagréable ou contraignant. Chaque jour verra un nouvel effort et un nouveau succès aussi petit soit-il.

Afin de mesurer les progrès accomplis, conservez le même cahier et comparez les travaux accomplis un mois plus tard puis un an plus tard puis trois ans plus tard…

En cours d’apprentissage, ce qui compte ce n’est pas tant le résultat que le progrès accompli. Un enfant qui progresse atteindra un jour ou l’autre son objectif !

One thought on “Mon enfant est dysgraphique

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