A l’origine de ce blog

Diplômée de philologie classique, j’enseigne depuis 20 ans en collège et lycée; j’ai eu l’occasion de côtoyer de nombreux élèves et de diversifier mes pratiques notamment grâce aux multiples réformes menées dans l’éducation nationale.

J’ai testé les méthodes institutionnelles, le plus souvent pour en prendre le contre-pied; je me suis documentée afin d’affiner ma pédagogie et de la rendre la plus efficace possible.

Évidemment, il n’y a pas de recette miracle en matière d’instruction mais je suis persuadée que deux principes majeurs doivent guider l’enseignant:

-Tout d’abord, il faut prendre l’enfant là où il est: peu importe qu’un élève soit au CE2 ou en 5e, ce qui compte c’est ce qu’il a déjà acquis (et non ce qu’on lui a déjà enseigné) et ce qu’il est capable de recevoir aujourd’hui comme nutriment de l’esprit.

-Le second principe qui est finalement valable en toutes circonstances: “C’est en forgeant que l’on devient forgeron”.

Ces seuls principes résument le fonctionnement d’un cours adapté.

J’estime qu’un élève qui entre en 6e ne connaît que de loin sa propre langue (en effet, aujourd’hui, l’école n’a plus d’élémentaire que le nom car il est rare qu’en fin d’école primaire les élèves maîtrisent l’orthographe, la grammaire et/ou la conjugaison); le seul préalable que je suis contrainte de présumer acquis en début de collège est la maîtrise de la lecture sans laquelle, il est impensable d’aborder des textes littéraires.

Les pathologies en dys- absolument plébiscitées par l’éducation nationale et revendiquées par les parents comme des passe-droits ne sont en aucun cas la cause des dysfonctionnements des élèves: un élève qui bénéficie d’un allègement de travail “parce qu’il n’est pas capable” ne deviendra évidemment jamais “capable” puisqu’on ne lui laisse plus la possibilité d’apprendre.

Voilà en quelques mots l’ambition de ce cours: permettre aux élèves de connaître et de maîtriser leur langue simplement en la fréquentant le plus possible. Rien de tel pour atteindre cet objectif que de lire et d’écrire le plus possible.